Les foins.... Enfin !
Depuis mardi après midi, le Grand Manitou fauchait.
Enfin, hier, il y a eu assez de surface à terre pour que j'y aie mon rôle : j'ai donc escaladé mon Renault, et suis retournée, pour la première fois de l'année, brasser le foin.
L'odeur du foin frais me rend toute débile, elle est omniprésente ; je me sens comme droguée.
Je m'emplis de soleil, j'en absorbe la chaleur et les rayons, comme un lézard.
Le ciel bleu immense, les buses qui tournent pour chasser les mulots dérangés par mon passage, les montagnes autour, au loin...
Certains sommets encore blancs, pas si loin : le Viking y travaille.
Tenue pas vraiment réglementaire, mais décidément, je ne peux pas me décider à supporter les chaussettes et les chaussures de sécurité. J'ai des sandales meilleures, plus adaptées, mais je les avais oubliées hier, je ne suis pas rentrée le midi, du coup ça a été "vacances".
C'est super dangereux, même pour ne rien faire, des tongs. En général je suis pieds nus, et sandales pour descendre du tracteur.
J'ai retrouvé tous les gestes, les ficelles à tirer (fort) pour ouvrir et fermer la toupie, les réglages de la prise de force, du relevage, pour faire tourner la machine juste assez vite, juste à la bonne hauteur sans qu'elle gratte trop la terre.
Mes vaches, toujours, sont pas loin ; elles sont aussi "ma responsabilité", c'est moi qui gère. Le patron a terriblement mal au dos en plus, donc de ne pas traire, ça le soulage.
J'ai quatre vêlages de prévus, deux génisses nouvelles, achetées et arrivées lundi soir.
Une qui n'a pas de nom, très très vive, je l'appelle Folette (ou Feufolette ? )
Et Eska, beaucoup plus calme, à droite (sur la première photo aussi)
Il y a aussi Dauphine, qui vêle ce matin (si c'est pas déjà fait) : je l'ai piquée à l'estrumate mercredi soir, elle est juste à terme, mais comme on peut voir sur la photo, sa mamelle s'est décrochée, elle a un oedème monstrueux.
Toute la mamelle est dure comme du bois, probablement sensible... Il n'y a rien, à ma connaissance, de vraiment efficace pour limiter le phénomène.
Avec le patron, on appréhende les traites, on va en chier...
Pour finir, je vous laisse profiter du bout de tour en tracteur, filmé pour vous mercredi.
On y voit aussi la vosine, d'une autre ferme, qui pirouette la parcelle qu'elle a fauché pendant que moi je brassais une pièce de l'autre côté de la route.
La radio, le soleil, le tracteur.... ne manquent que les odeurs !