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La Vachère d'A Côté
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19 mars 2014

R'Biolle

Entre le 12 janvier et le 18 mars, il s'est écoulé plus de deux mois.

Deux mois où je n'ai pas travaillé à la ferme à Bisounours.

Un mois et demi durant lequel je n'avais pas le droit de caresser les vaches. "Ca les rend capricieuses, on peut plus en faire façon, et en salle de traite elles tapent".

J'y reviendrai, je prévois un article sur l'importance des caresses dans ce métier...

 

Un mois et demi à piquer du nez comme je l'ai évoqué, à tenir tant bien que mal le choc, et le manque affectif et de contact.

 

Une semaine de vacances dans le Tyrol autrichien, à me poser avec l'Apprenti et sa famille, à se promener dans la neige avec les chiens...

Un week-end en Argovie, en Suisse, pour reprendre pied dans le réel.

Une semaine de glande ultime à la maison.

Un week-end dans le village de mon enfance, à prendre le soleil, mettre un short (celui de mon père pour l'occasion) pour la première fois de l'année.

Et la reprise, étrennant mon pantalon-short tout neuf.

Une journée et demie sur une ferme que je connais pas mal, où j'ai passé deux mois durant l'été 2012. Une excellente ferme, avec du soleil, des vaches sympas... Reprise en douceur.

 

Et puis, pas prévu mais bienvenu : l'ordre de mutation.

 

Je retourne auprès de mes Bisounours.

!!!

 

J'ai passé l'entre-midi à sautiller sur place d'excitation, de joie, de plaisir anticipé.

 

Ca fait un jour et demi que je suis revenue.

 

Bon dieu si ça fait du bien.

 

Short, débardeur, soleil, poils blancs et rouges, bave, morve, maïs ensilé, trainées brillantes sur la peau et les vêtements, comme des traces d'escargots de 500kg.

Les odeurs qui m'ennivrent, celles de la ferme, et celles des bêtes, individuelles, tellement douces, sucrées, riches, chaudes...

 

Des caresses, des caresses, encore des caresses, des câlins, des grands coups de langues, Hypathie qui grignotte mes habits, Flora qui me lèche le cou et les joues, Eurydice qui tire sur son attache pour avoir plus rapidement ses câlins.

Déméter qui se fend d'un coup de langue exceptionnel, les chiens qui courent, jouent, s'en donnent à coeur joie, m'assistent pour sortir et rentrer les vaches, et dorment comme des masses pendant la traite.

 

Le petit Chacal apprend, apprend tellement vite ! Six mois, il est vif, un peu trop, mais motivé et plein de bonne volonté. Un vrai plaisir à vivre.

 

Et aujourd'hui, énorme bonheur : Hébé, qui refusait la moindre caresse franche depuis des mois, est venue en réclamer. Vraiment, volontairement, elle vient à la barrière et tend la tête, appelle les gratouilles et les caresses, les joues frottées.

Des bisous, des rires, encore des bisous. Sur des mufles, des museaux, des joues, des oreilles, des cous, même des croupes.

Plein de bisous sur les babines des "Tocade" (Aphrodite, Eurydice, Farandole, Gisquette, Hypathie, Iris...), sur celles de Douchka, Gala, Irina et les autres.

Des bisous sur les oreilles des chiens, sur la bouche de l'Apprenti, du soleil dans les yeux, sur la peau et dans la tête.

 

C'est le printemps, la R'Biolle, et ça fait du bien.

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Commentaires
1
Ton Bonheur déborde de l'écran ... Alors j'en profite pour en grapiller quelques Miettes. Merci!<br /> <br /> Caresses à ces vrais Amis <br /> <br /> Pierre
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A
trop contente pour toi!!!!<br /> <br /> <br /> <br /> préserves précieusement cette belle énergie!!
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M
Je connais la joie animale (la mienne) d'une grosse bête qui n'aime pas le contact et qui, d'un coup vient réclamer des gratouilles sur le nez, derrière les oreilles, sur le cou, juste à la hauteur de la crinière...
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