Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Vachère d'A Côté
La Vachère d'A Côté
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Catégories
22 décembre 2011

Puisque ça amuse les vaches...

Comme je l'ai dit depuis le début du blog, les vaches ont un sens de l'humour particulier.

 

Elles ont aussi un sens assez relatif de ce qui les entoure, elles sont "dans leur monde" j'ai l'impression, souvent.

 

Autant elles peuvent doser très précisément le mouvement de leurs cornes, de leur tête, des pieds, elles sont latéralisées (les "plus gentilles", quand on les gène ou tripote un trayon ou quartier douloureux, elles lèvent le pied du côté opposé à nous, sans forcément taper, juste pour signaler qu'on les gène ; et quand on insiste, elles donnent du pied de notre côté, mais doucement, plus pour repousser la main, comme on fait à quelqu'un qui est dans le passage, que pour toucher/taper), autant parfois elles n'ont pas conscience de notre fragilité, ou de la fragilité de ce qui les entoure. Ou elles oublient, je sais pas.

 

Quoi qu'il en soit, quand mes vaches se grattent contre les cornadis en bois (appelés "râteliers suisses"), j'ai l'impression qu'un de ces quatre, y'en a une qui va se retrouver avec la rangée accrochée autour du cou, et qu'elle ne comprendra pas ce qui se passe. D'ailleurs, y'a déjà plein de tringles qui ont perdu leur boulon, ça devrait pas tarder.

 

 

Et, pour en revenir au sujet de ce message : les vaches, elles ont des jeux récurrents, qui les amusent manifestement beaucoup.

 

Le plus douloureux c'est le "presse-vachère".

 

Quand j'arrive derrière deux vaches, leur demande de s'écarter pour que je passe entre, elles se décalent de bonne grâce.

Je m'accroupis, branche, débranche, lave... je fais ce que j'ai à faire. 

Puis je me relève.

 

Je sais pas si vous vous représentez ce que c'est une traite.

 

C'est, pour trente vaches, qu'on trait en "paires" (une prise pour deux vaches), arriver entre chaque paire, les faire décaler, accrocher la griffe et la brancher (ça tire sur les bras), aller jusqu'au seau, se pencher, prendre la lavette, revenir aux vaches, les faire décaler, faire demi tour, s'accroupir, laver la vache qui va être traite en premier, demi tour sur les talons ou on se relève, on décroche la griffe, on se ré accroupit, on branche, on se relève, on sort, on passe aux deux suivantes, on recommence. 

Si faut les "appuyer", on s'accroupit une fois de plus avant de débrancher.

Quand on est serré, on se relève, on change la griffe de côté, on se ré accroupit, on branche.

 

On passe aux paires suivantes, on s'accroupit, on lave, on se relève, etc...

 

En tout, pour chaque vache, on s'accroupit et se relève deux à trois fois par traite. 

Si je compte bien, ça fait pas loin de 90 flexions ! (y'a toujours des merdouilles en plus).

Pour se relever, quand les bêtes sont un peu vives, c'est uniquement à la force des cuisses, pas question de s'accrocher à la queue ou au jarret de la bête !

 

Vaut mieux garder une main sur chaque vache, pour ne pas les surprendre aussi (quand elles sont occupées à bouffer, emmerder la voisine, ou regarder ailleurs, elles oublient vite qu'on est là).

 

 

Et donc, le Presse-Vachère, c'est très simple comme principe. 

A lire ou regarder, écouter, ça doit être super marrant pour les non-bovins. 

Pour la Vachère, beaucoup moins.

 

En fait, ce qu'elles font, c'est, au moment où on force sur les jambes pour se relever, pas d'un coup pour pas surprendre... Elles se rapprochent. 

 

Ce qui fait qu'en plus d'être écrasée entre deux gros ventres pleins et solides au milieu des vaches qui vont avec, on se retrouve plus ou moins coincée, à moitié relevée, genoux fléchis, en plein effort... et impossible de bouger ! Impossible de redescendre, à moins de vouloir sortir de là en rampant par terre entre les pieds des voisines... 

On force un bon coup comme on peut, on gueule (elles s'en foutent), on n'a pas la force pour les pousser des bras.... On se retrouve aplatie entre deux, essoufflée, rouge, souffrante... Et là on surprend le regard faussement étonné de la vache : "ah, t'étais là ?"

 

Grmmmmblmblbm... Saucisse.....

 

 

Pas pour autant qu'elles se redécalent hein !!!! 

En général, elles se passent le mot, sinon c'est pas rigolo...

 

 

 

Un autre de leurs jeux, c'est beaucoup moins douloureux, mais assez fatiguant, et surtout usant pour les nerfs.

 

Quand on racle les bouses derrières elles avant de pailler, elles prennent un malin plaisir à bouser APRES notre passage. Quand on est trois ou quatre vaches plus loin, voire à l'autre bout de la rangée. 

ELLES LE FONT EXPRES !!!!

 

A tour de rôle, toutes !!! 

Et si on râle, rebelote.

 

Y'en a même, elles poussent exprès. C'est flagrant.

 

Y'en a d'autres, elles lèvent la queue, on est à côté, on se recule et on attend. 

Ben tant qu'on est là, elles chieront pas. On s'éloigne en continuant à râcler, et là, plaf ! à tous les coups !!!

 

A la fin, on est blasé... Mais y'a des fois, on est à la limite de la crise de nerfs....

 

Mais puisque ça les amuse, hein....

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Ah les bestiaux.... comme les minots : c'est quand ils ont une couche toute propre sur l'arrière train qu'ils la remplissent, pas avant, pas pendant le change, non, une fois propre et ripoliné !!!<br /> mon beauf avait une petite sale de traite, donc 4 de chaque coté et la fosse d'où il avait accès aux pis et aux griffes au milieu des deux travées de box : ça ratait pas, chaque fois qu'il en lavait une ou la branchait, elles se soulageaient (chouette douche quand t'es en dessous) <br /> Il a vendu les bêtes : la rénovation de l'instalation l'aurait plombé pour 50 ans, et au prix du lait !!!
Répondre
C
Tient c'est rigolo, j'ai remarqué que les chats aussi avaient parfois un humour fécal particulièrement développé. Par exemple, dans ses dernières années, notre chatte doyenne avait imaginé à l'encontre de ma mère un jeu de très bon goût, à savoir chier à côté de la caisse. Toute la saveur du jeu était qu'elle ne chiait à côté QUE quand c'était ma mère qui s'en occupait. Toutes les fois où j'ai remplacé ma génitrice lors de ses vacances, le sacré animal a chié dans le mille comme par magie.<br /> <br /> Pareil pour un chien de ma connaissance qui avait développé au summum l'art de pisser dans les chaussures. J'affirme qu'il ne choisissait pas ces dernières au hasard, loin de là !<br /> <br /> Et bien sûr, n'oublions pas tous les chats domestiques du monde qui prennent un malin plaisir à lâcher une caisse quand il sont sur les genoux.
Répondre
P
Le presse-vachère... Pardon j'ai ri. Je devrais pas, je sais, mais c'est les souvenirs... (le presse-contrôleuse, ça marche assez bien aussi).
Répondre
L
Elles font exactement pareil avec le véto, sauf qu'on est moins souvent accroupie, donc on se fait écraser debout, ce qui est moins dur pour les cuisses et les genoux. Et quand l'éleveur nettoie la bouse derrière une pour qu'on la fouille sans patauger dans la merde, elle rebouse immédiatement derrière. Ça doit être plus agréable de chier sur du propre, faut croire ! Mais par contre, quand on veut finir de vider le rectum pour palper, là, elle ne pousse plus, hein, quand ça arrangerait tout le monde, ce n'est plus drôle! On est obligé de vider à la main poignée par poignée pendant qu'elle nous broie le poignet en serrant l'anus autant qu'elle peut
Répondre
Publicité