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La Vachère d'A Côté
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26 octobre 2011

Enfin une vraie reprise !

Photos-0701

 

Après deux semaines de vacances largement méritées, début octobre, j'ai repris doucement dans ma fromagerie.

 

Un jour, le mercredi. Pour être franche, ça m'a soulagée d'y rester aussi peu : ça me gave à la fin, si je suis vachère de remplacement, c'est pas pour me taper six mois non stop sur la même ferme.

 

Donc, jeudi, comme je le savais depuis déjà plus d'une semaine, je me suis levée après une grasse matinée (à 4h30, une heure et demie plus tard qu'en fromagerie, youpi ! ) pour être chez monsieur Culotte à 6h. A vingt minute de route, je dois escalader la montagne derrière chez moi, redescendre, et re escalader une autre montagne.

 

Un troupeau d'Abondances cools, 32 vaches, dont une tarie. Une salope, Amazone, ça m'a bien arrangé sur ce coup là ! J'en avais deux au pot, une deuxième veau, Daronne, qui m'a reconnue : l'année dernière, c'est moi qui l'ai vêlée, son premier veau, et lui ai fait ses premières traites. Et une troisième veau, Cannette.

 

Quand j'ai suivi monsieur Culotte dans la stab pour écouter les consignes et reprendre contact avec les vaches, j'ai reconnu donc Daronne, qui est venue faire une caresse ; Banane, qui a une tête de chèvre, dans sa façon de tenir ses oreilles ; Culotte... Sauf que "ma" Culotte, qui avait été primée en concours, est morte : il l'a fait euthanasier, elle s'est cassé une patte. Celle que j'ai "reconnue", c'est sa soeur.

 

On commence à traire, tout en discutant. 

C'est une salle de traite mobile ; le bâtiment, relativement récent, est étudié pour que la sdt y soit placée l'hiver. 

Cette année, M. Culotte a arrêté l'alpage et réduit drastiquement son troupeau. De cinquante vaches, il est passé à une trentaine. La salle de traite reste donc à l'intérieur, les vaches y rentrent et en sortent comme dans une fixe. 

Le gros inconvénient, c'est que c'est très bruyant, les parois et les quais sont en tôles, et le moteur de la machine est contre la façade arrière (du côté de la sortie). 

 

Mais les vaches sont habituées, la traite est rapide (une heure à peu près, voire moins), et en plus elles ne bousent pas ! (super vachère super zen, le retour ! )

 

Vaut mieux d'ailleurs ; c'est très étroit dedans. Il y a deux quais de cinq postes chacun, avec une seule griffe pour deux : on dit "2x5 simple équipement".

C'est à dire qu'on trait d'abord les vaches d'un côté, puis de l'autre. On se retourne juste avec les griffes. Les lactoducs sont en hauteur au milieu de l'allée centrale.

 

 

La traite se passe, on discute de tout et rien. 

On finit par sortir de la salle de traite (ça fait comme une boîte en tôle à l'intérieur du bâtiment en fait) et du bâtiment pour descendre à "l'étage en dessous" retirer le tuyau du tank pour le lavage.

 

Et là... le choc. 

Bon, on m'avait prévenue, la veille...

 

Mais quand même... Je me prends une grosse bourrasque glacée en pleine tronche, chargée de neige... IL NEIGE !!!! 

 

Quand, plus d'une heure après, on va faire le parc avec le patron, ça continue à tomber. Et le pire c'est que ça tient, la terre est bien gelée, à cause des dernières nuits qui ont été très froides...

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Pour gagner du temps, et ne pas sortir les vaches trop tôt (l'herbe gelée, c'est hyper bon pour elles), on les vaccine contre la grippe : chacun à un bout du cornadis, un flacon dans la poche, en sous cutanée ! 

J'ai mis un tout petit peu plus de temps que le patron (j'ai fait 11 ou 12 vaches sur 30), mais mes vaches n'ont rien senti ! j'étais fière de moi sur ce coup là !

Ensuite, un tour aux génisses et veaux dehors à la montagne, pour me montrer les parcs à démonter l'après-midi.

Finalement on les sort... On regarde les vaches passer, suivies gaillardement par mon chien, qui les cercle et les pousse.

 

 

Quand je reviens plus tard, vers 15h, plus aucun flocon nulle part. On envierait presque les veaux qui prennent le soleil, ne serait-ce la bise froide qui coupe les joues...

 
Les veaux en montagne

 

Puis, tranquillement, je vais descendre du foin, rentre les vaches, assistée par mon fidèle compagnon, qui m'évite de courir comme une furie.

 

Je braille, ça faisait longtemps !

 


Troupeau d'Abondances rentré par mon berger de Savoie

 

Quand à la traite, elle se passe, un peu bousculée parce que je suis mal organisée. C'est la première fois depuis un an quand même !!! j'avais eu droit, l'année précédente aussi, à la première neige !

 

Le lendemain matin, il ne neige pas, mais je dois gratter le pare-brise quand même. Je parle aux vaches, les caresse, la traite se passe super vite et bien, j'ai repris le coup de main ! Pareil pour le soir...

 

Je sais déjà que la semaine prochaine je suis chez monsieur Pervenche, et son fils. Le lundi, il y a de fortes chances pour que je soie chez le Grand Manitou !

 

Je regrette un peu de rester si peu de temps sur ces fermes que j'apprécie, mais ça fait du bien de reprendre enfin les routes !

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Commentaires
C
Quel plaisir de voir Eldar au boulot, avec ta voix par dessus. Ca me rappelle de bons souvenirs.<br /> "Allez, va chercher les filles !" ^_^
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P
Je me demande si je ne vais pas mettre des cloches aux miennes ! J'adore ce bruit.
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Z
Il a l'air sympa Eldar : )
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S
Ouaouh! Il assure Eldar! Il fait pas semblant au job! C'est impressionnant!<br /> Tu m'étonnes que tu sois heureuse de reprendre la route! Au moins tu fais plus la même chose toute la journée sur la même ferme.
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